Les tests VIH :
Une fiabilité contestée.
Peut on se fier réellement aux tests du sida ? Telle est la question que pose Christine Johnson, membre du bureau de l'association américaine "HEAL" qui édite un bulletin d'information depuis 1982 et qui défend des approches non toxiques dans le traitement du sida.
L'unique preuve qui ait été apportée, jusqu'à présent pour confirmer l'hypothèse selon laquelle le virus VIH est la cause du sida repose sur une corrélation épidémiologique établie entre virus VIH et sida. Il est généralement affirmé que tous les patients au stade sida sont infectés par le virus VIH, ce qui est démontré par les résultats des tests d'anticorps, et donc qu'un test VIH positif suffit à diagnostiquer la contamination d'un sujet par le virus VIH. Rappelons, tout d'abord, qu'il est erronné d'affirmer que la présence du virus VIH est observée dans tous les cas de sida.
Le C.D.C. ( Centre of disease control ) a reconnu que 43 606 sujets atteints de sida aux EtatsUnis n'ont pas subi le test.
Le Pr Duesberg, de l'Université de Berkeley (Californie) , en analysant les statistiques du C.D.C., estime, de son côté, que 18,666 autres sujets n'ont pas subi le test, ce qui aboutit à un total de 62,272 sujets aux Etats-Unis (1).
En Afrique, pratiquement aucun malade ne subissant de test VIH - qui restent inaccessibles à la plupart des pays de l'Afrique sub-Saharienne - les sujets sont diagnostiqués séropositifs, en fonction d'un tableau clinique ( 2 ) qui réunit des symptômes très différents comme: toux, fièvre, diarrhée persistante, et un amaigrissement de plus de 10% du poids corporel. Or ces mêmes symptômes peuvent être provoqués par des maladies qui sont à l'état endémique dans les pays africains.
En réalité, les rares fois où des patients diagnostiqués séropositifs ont pu subir le test VIH, près de la moitié d'entre eux ont présenté des résultats négatifs ( 3 ).
A supposer même que tous les patients atteints de sida du monde entier aient subi ce test, et aient présenté un résultat positif, cela ne constituerait pas la preuve d'une contamination par le virus VIH, dans la mesure où, depuis l'époque où ces tests ont été mis au point, ils n'ont encore jamais été soumis à un étalon de référence ( "gold standard") . Les tests VIH ont fait l'objet de sévères critiques de la part d'un chercheur australien, le Dr Eleni Eleopulos ( 4 ) et ce, pour de multiples raisons.
La plus importante étant, sans doute, qu'un test d'anticorps n'est pas valide tant qu'il n'a pas été certifié par un étalon de référence: la présence de virus VIH lui-même dans l'organisme du sujet.
Le Dr Eleopulos et son équipe ont parcouru la littérature scientifique concernant les tests d'anticorps VIH et ont découvert qu'aucune équipe n'avait rempli ces conditions requises. Il en est donc logiquement venu à la conclusion que la relation entre un résultat positif au test d'anticorps VIH et la contamination par le VIH était infondée.
Le Dr Eleopulos l'explique ainsi:
" L'emploi d'une technique d'isolation du virus, comme moyen d'établir la présence ou l'absence du virus... constitue un élément fondamental de la validation d'un test de dépistage.
Sans étalon, le chercheur est totalement désorienté, puisqu'il ne dispose d'aucune unité de mesure autonome pour apprécier la validité du test qu'il cherche à développer".
Sans étalon de référence, il est impossible d'affirmer qu'un test d'anticorps VIH positif signifie une contamination par le virus, car, en réalité, on ne sait pas ce que ce résultat signifie.
Ainsi, par exemple, des réactions croisées susceptibles de provoquer de faux positifs ont été décrites dans la littérature et ce pour différentes raisons.
( Une réaction croisée se produit, par exemple, lorsque le test dépiste un anticorps d'un microbe ou bien enregistre une résction normale d'un composant d'une cellule et l'analyse comme un anticorps anti-VIH).
Ces réactions croisées ont été associées dans la littérature à: des rétrovirus différents du VIH, au virus de la grippe, au virus du rhume, au virus de l'herpès simplex 2, au virus de l'hépatite B, à certaines espèces de mycobactéries ( incluant le bacille de la tuberculose et de la lèpre ) , aux vaccinations contre la grippe ou l'hépatite B, à la grossesse, à la transfusion sanguine, à l'hémophilie, au facteur de coagulation, au sperme, à des états d'oxydation physiologique extrêmes ( qui se manifestent dans la consommation intensive de drogues et des produits sanguins ) , à des réactions autoimmunes comme celles qui prévalent dans le lupus, I'arthrite rhumatoïde, le syndrome de Sjögren, à certains types de cancer comme les myélomes, à la cirrhose alcoolique, aux pathologies hépatiques, à des anticorps présents naturellement dans l'organisme comme les anticorps d'hydrates de carbone, à des antigènes nucléaires, à des cellules T, à des mitochondries, à des parasites, à la malaria, à la malnutrition et à tant d'autres encore...
La raison pour laquelle les membres des groupes à risque ( homosexuels, consommateurs de drogue par voie intraveineuse, receveurs de transfusions sanguines) , présentent des taux de séropositivité très élevés à leurs tests VIH tient au fait qu'ils ont été exposés à une multitude d'antigènes d'origine étrangère, ainsi qu'à des agents infectieux, et qu'ils présentent, par conséquent, de très nombreux anticorps à des antigènes non-VIH.
Pour toutes ces raisons, il faut s'attendre à ce que les réactions croisées aux antigènes anti-VIH qui sont utilisés dans les tests VIH, soient la règle plutôt que l'exception dans ces groupes à risque.
Il en est de même pour les populations africaines; le test Elisa et le Western Blot ne sont pas spécifiques aux populations africaines et enregistrent des réactions croisées à d'autres anticorps dirigés contre d'autres maladies, avec une fréquence telle que les résultats du dépistage VIH ne peuvent être exploitables ( 5-9 ).
Lorsque, bien avant 1984, le virus VIH fut considéré comme la cause du sida, les chercheurs avaient réuni les preuves démontrant que les réactions antigènes-anticorps n'étaient pas spécifiques à tous les virus, rétrovirus inclus. On croit encore trop souvent que l'antigène - envahisseur étranger provoquant la maladie - et l'anticorps auquel il donne naissance sont des "âmes s urs" qui ne peuvent réagir qu'en présence l'un de l'autre.
En réalité, antigènes et anticorps ne sont pas aussi sélectifs. Il arrive souvent que des antigènes réagissent en présence d'anticorps qui ne leur sont pas destinés et que des anticorps réagissent à des antigènes qui leur sont étrangers.
Dans la mesure où les tests de dépistage VIH ont été conçus suivant le principe selon lequel l'antigène utilisé ne peut réagir qu'en présence des anticorps du virus VIH de l'échantillon de sang testé, ce point est capital. On pourrait imaginer que, compte tenu de l'état de ces connaissances, la mise au point initiale des tests de dépistage VIH a été effectuée, avec la plus extrème prudence.
Robert Gallo qui a mis au point les premiers tests de recherche d'anticorps n'a jamais utilisé d'étalon pour confirmer la validité du test Elisa.
La méthodologie qu'il a utilisée a fait totalement l'impasse sur l'administration de la preuve de l'infection de ses sujets, par l'isolation du virus et sur la corrélation des résultats des tests d'isolation du virus avec ceux des tests de recherche d'anticorps. Au lieu de cela, Robert Gallo s'est appuyé sur un deuxième test, le Western Biot, pour confirmer les résultats du test Elisa.
Pourtant, dès cette époque, et jusqu'à ce jour, le Western Blot est considéré, dans le contexte du sida, comme un test non validé, dont les résultats sont d'une précision indéterminée. Et ce test a été pourtant admis sans discussion comme une confirmation suffisante du test Elisa de Robert Gallo.
L'absence d'étalon de référence n'est pas le seul problème que pose les recherches de Robert Gallo.
Il s'est servi d'un groupe de patients atteints de sida pour déterminer la sensibilité de son test, et de donneurs de sang pris au hasard, pour en déterminer la spécificité ( la sensibilité d'un test est la recherche de la mesure qui permet de déterminer le seuil à partir duquel on peut confirmer la séropositivité d'un sujet contaminé et la spécificité la recherche de la mesure qui permet de déterminer le seuil à partir duquel on peut confirmer la séronégativité des personnes saines ).
Une série de postulats
Lorsque Robert Gallo a entrepris ses recherches, il a tout simplement postulé que les patients atteints de sida avaient été contaminés par le virus VIH. Après tout, son hypothèse de départ étant précisément que le virus VIH était ia cause du sida, les sujets qu'ils soumettaient à son test devaient donc être infectés. Inversement, il postulait que les donneurs de sang sélectionnés au hasard n'étaient pas contaminés, dans la mesure où ils étaient en bonne santé.
Il en vint ensuite à conclure que tout résultat négatif, chez des patients au stade sida, ne pouvait être qu'un faux négatif et que, inversement, tout résuitat positif chez les donneurs de sang un faux positif. C'est sur